le defi savignien

Tout a commencé en 2005 apres le super défi. Un projet lancé comme ça. Faire le Mont Blanc et planter le drapeau de A.S.F.S au sommet. Le projet prend forme et se précise, on est deux Philippe et moi. Nous bloquons la deuxieme semaine de juin 2006.C'est une bonne période, car il y a (relativement) peu de monde et la neige est de bonne qualité. Nous augmentons nos chances de succès, nous optons pour la formule la plus complète, le " stage Mont Blanc ". Nous avons eu un guide à notre disposition pendant 5 jours pleins. Outre l'ascension elle-même, le programme comprend un apprentissage des techniques d'évolution en haute montagne et une acclimatation à l'altitude élevée. Début de stage, randonnée agrémentée de quelques petits glaciers, quelques 3000 et quelques nuits en refuge, mais mon expérience d'alpiniste est nulle. Ma seule expérience un tantinet technique remonte à l'age de 11 ans. Pour ma part faire le Mont Blanc n'était pas un rêve de toujours, pour Philippe OUI, il le voyait comme un challenge, comme l'aboutissement de randonnée. Sans être attiré par l'aspect technique de la montagne, il avait envie d'aller plus haut, plus loin. Nous sommes globalement en bonne santé, nous sommes sportifs et j'ai du " partir de zéro ". J'avais fait ce qu'il fallait pour atteindre notre objectif. J'étais bien sûr conscient, en bon pessimiste, que la météo et le fameux mal des montagnes pouvaient être impitoyables, mais je refusais l'éventualité de ne pas arriver en haut à cause d'un manque d'entraînement.

Je me rends toutefois vite compte que les choses sont fort différentes ici. Tout d'abord de par l'altitude. Attaquer des pentes raides et glissantes requiert beaucoup d'énergie, et essouffle rapidement à cette altitude. Cet essoufflement empêche de se concentrer suffisamment sur la gestion de ses pas, ce qui rend la progression plus compliquée et par la sensation du danger et la peur de la chute.

Le jour J impossible de faire le Mont-Blanc trop risqué. Nous avons bien fait de ne pas monter, là-haut, les orages annoncés ont fait leur apparition. Nous sommes quand meme très fier de cette aventure, ma première véritable expérience de haute montagne. Aujourd'hui, je fais partie de ceux qui sont allés aussi haut qu'il est possible d'aller sans prendre de risque. Mais nous sommes très fier d'avoir été au bout de ce projet que je m'étais promis de concrétiser.